Implanté sur le territoire agenais depuis sa création en 1935, le laboratoire pharmaceutique UPSA dispose sur place de deux sites de production, qui fabriquent à eux seuls les 250 références de produits finis vendues par UPSA dans le monde entier. Dans le cadre d’un de ses ateliers de fabrication poudre, UPSA a fait le choix de s’appuyer sur Asystom pour permettre la maintenance prédictive de ses centrales de traitement de l’air (CTA). Ces CTA constituent, pour le laboratoire, des éléments critiques car elles permettent non seulement de placer les ateliers en surpression afin d’éviter toute contamination sanitaire, mais aussi d’assécher l’air, une nécessité pour les unités de production de poudres et d’effervescents.

Limiter les risques et les surcoûts liés à un arrêt de production non programmé

Fondé en 1935 par le Docteur Camille Bru, UPSA (pour Union de Pharmacologie Scientifique Appliquée) est un laboratoire pharmaceutique fortement ancré dans le territoire agenais. Ses 250 références, produites exclusivement au sein des deux usines françaises du laboratoire (l’une à Agen, l’autre sur la commune voisine du Passage d’Agen), lui permettent d’assurer une présence dans 100 % des pharmacies de l’hexagone, mais aussi à l’international (UPSA réalisant 48 % de son chiffre d’affaires à l’export).

Le laboratoire produit ainsi, chaque seconde, 15 boîtes de médicaments, avec l’effervescence comme principale marque de fabrique. Mais produire des effervescents et des poudres nécessite de disposer de zones blanches avec de l’air sec. Les ateliers doivent également être placés en surpression, afin d’éviter tout risque de contamination sanitaire. A cette fin, les sites de production sont équipés de plusieurs centrales de traitement de l’air, ou CTA.

« Sur notre site, nous disposons de près de 250 CTA. Avec les années, la probabilité d’occurrence d’une panne va aller croissant… Or, si le ventilateur d’une CTA tombe en panne, cela engendre non seulement un arrêt immédiat de la production, mais aussi deux jours supplémentaires d’arrêt, le temps de sa réparation… On estime ainsi que chaque arrêt non prévu de la production dû à une panne nous coûte entre 40 000 et 50 000 euros », explique Jean-Pierre Bourroux, Responsable Maintenance Infrastructure chez UPSA, en charge du projet.

Pour limiter ces surcoûts, le laboratoire cherche à s’équiper d’une solution de maintenance prédictive, qui lui permettrait de pouvoir surveiller étroitement ses machines et d’anticiper d’éventuelles pannes. Les équipes identifient alors la solution proposée par la start-up Asystom, qui retient leur attention car c’est la seule du marché qui soit non-filaire. « C’est véritablement cet aspect qui nous a séduits. Les balises multi-capteurs Asystom sont installés à l’intérieur des CTA, fixés sur les moteurs des ventilateurs. Ils communiquent à travers un réseau sans fil LoRa créé par une passerelle. Ainsi, avec une seule passerelle, on peut surveiller plusieurs machines. Il n’y a pas besoin de câbles pour relier l’une aux autres, d’où une installation plus facile et à moindre coût ! », complète Jean-Pierre Bourroux.

C’est fin 2019, à l’occasion de l’un des arrêts techniques, programmé traditionnellement entre Noël et le jour de l’An, que la solution Asystom est installée sur une partie d’un atelier de fabrication poudre, afin de permettre à UPSA de tester concrètement ce que peut apporter ce type de technologie dans le process et dans la surveillance des infrastructures servant à la chaîne de production salle blanche. L’ensemble est opérationnel à la reprise de la production, en janvier dernier.

Une solution qui démontre rapidement son efficacité

« Depuis l’installation de la solution proposée par Asystom, nous pouvons contrôler en permanence l’état des ventilateurs des CTA équipées. Il nous est donc possible d’effectuer des opérations de maintenance en préventif, lors d’un arrêt technique programmé, si l’on se rend compte que l’un des ventilateurs est en train de dériver : en somme, on peut désormais réparer avant même que la panne n’arrive ! », précise Monsieur Bourroux.

C’est ainsi que, dès la fin mai 2020, lors d’un tour d’horizon sur les tableaux de bord des machines surveillées par Asystom, les équipes constatent qu’une CTA présente un problème d’équilibrage. Cette information précoce a permis de planifier l’intervention lors de l’arrêt technique suivant, au mois d’août dernier, avec le minimum d’impact sur la production.

« Personnellement, je vois plusieurs avantages à l’utilisation de la solution développée par Asystom. D’une part, cela nous permet d’éviter les surcoûts liés à un arrêt de production non maîtrisé et à des réparations dans l’urgence. Mais, au-delà de cet aspect financier non négligeable, j’y vois aussi un réel effet sur la motivation des équipes : Asystom accompagne pas à pas nos techniciens et les forme afin de développer leurs compétences en analyse vibratoire, ceci afin de les rendre le plus autonome possible. Ainsi, lors de l’installation, Asystom leur apprend comment positionner les balises, comment les paramétrer au mieux pour adapter leur fonctionnement à la machine qu’elles supervisent, etc. Ils sont ensuite formés à l’exploitation en elle-même de la solution (positionnement des alertes et des règles de déclenchement, interprétation des courbes analytiques…). Ils se sentent véritablement valorisés, par cet apport de nouvelle technologie comme par cette acquisition de nouvelles compétences, d’un nouveau savoir-faire. Il y a enfin, clairement, un effet déstressant : on maîtrise mieux les installations, on peut prévenir les pannes, ce qui permet d’éviter les interventions en urgence, plus accidentogènes », ajoute le Responsable Maintenance Infrastructure.

Pierre Naccache, Président et Fondateur d’Asystom, complète : « L’intérêt de notre technologie est qu’elle permet d’apporter une réponse immédiate à un besoin de surveillance de machine à distance et en continu, ainsi qu’un retour sur investissement rapide. Mais au-delà de cette première étape, on constate systématiquement que la surveillance de l’état général d’une machine est très insuffisante et qu’il est nécessaire d’avoir une analyse fine afin de pouvoir diagnostiquer quels sont les éléments précis de dysfonctionnements. C’est ce que permet Asystom, à partir de sa plateforme de visualisation à distance. »

Un déploiement à plus large échelle de la solution Asystom d’ores et déjà programmé

Cette première phase de test a véritablement su convaincre les équipes du laboratoire. Ainsi, si à ce jour seul un atelier est équipé en partie de la solution Asystom, dès cette fin d’année, un second le sera également, à l’occasion de la prochaine pause technique. Dans la foulée, un programme sera mis en place, qui permettra d’équiper toutes les CTA air sec critiques du site : les balises nécessaires sont d’ores et déjà commandées.